mercredi 11 juin 2008

L’internet (Auto)mobile : une nouvelle révolution pour demain

Alors que l'internet mobile est en plein développement et devrait exploser dans les années à venir, il en existe une forme particulière qui sera la prochaine étape de son développement : l’internet automobile. Celui-ci va progressivement se développer et se généraliser dans nos voitures d'ici 2 à 5 ans. Ses futurs services se développent dès aujourd'hui.

D’un point de vue technique, il faut tenir compte des contraintes de l’automobile : un conducteur ne peut véritablement, en roulant, surfer sur internet. Mais, il change bien de station de radio, il peut donc surfer en audio, à travers des podcasts par exemple. Il peut, de plus, également surfer à l’arrêt.

Toute la question est de savoir quelles seront les politiques des constructeurs et, dans une moindre mesure, celles des opérateurs (combien cela nous coutera, pourra t-on avoir un seul abonnement data internet mobile/automobile ?). Tout dépend aussi de savoir quel sera le récepteur, sera-ce celui, portable, de l’utilisateur, ou rajoutera t-on un récepteur intégré au véhicule, nécessitant une autre SIM, mais présentant l’avantage d’une meilleure intégration d’antenne et donc, d’une meilleure réception et d’un meilleur débit ? Il est probable que les constructeurs proposeront les 2 solutions.

Toutes ces questions, ils se les posent déjà et commencent à y répondre. Il reste ensuite à déterminer les contenus et les éventuelles innovations. Car amener une connexion internet dans une voiture, c’est multiplier les possibilités de nouveaux services. Au delà de tout l’audio (la mort de la radio « hertzienne » ?) et des solutions de personnalisation (j’écoute des news, des programmes concaténés suivant mes goûts), il y a aussi les possibilités de coupler cette connexion avec des informations véhicule. Depuis quelques années, les constructeurs travaillent sur un projet européen de communication inter-véhicule qui préviendrait d’un ralentissement (info vitesse), des conditions météo (capteur de pluie) ou d’une situation de dérapage (info ESP), etc. Avec les connexions internet automobile, plus besoin de communication inter-véhicule, toutes ces infos peuvent être récupérées par des serveurs qui les analyseront et pourront prévenir, par exemple, les autres véhicules, avec précision (infos GPS), des averses ou des ralentissements sur l’autoroute. Ces exemples ne sont que le début d’une longue liste d’avancées.

mardi 10 juin 2008

L'iPhone 2G3G, réflexion à froid

Une journée a passé depuis l'annonce de l'iPhone 3G lors de cette keynote que beaucoup ont trouvé soporifique. Finalement, l'impression générale est que ce n'était pas un si grand jour que ça. Et les critiques de pleuvoir, les gnagnagna sur la visio, l'appareil photo 2 mégapixels qui ne filme même pas, etc. Personnellement, je ne comprends pas non plus l'absence de visio mais c'est finalement un détail comparé, par exemple, à la fluidité et l'ergonomie sans pareille d'une application maps avec le GPS (moins anecdotique est l'absence de mémo vocal ou d'iChat, mais bon...). Il manque toujours des détails à l'iPhone mais, voyons plutôt ce qu'il fait bien, et pourquoi Apple fait le choix de miser sur ces fonctionnalités et pas sur d'autres. Probablement parce que ce sont les plus utiles...
Et puis, force est de constater qu'aucun des concurrents de l'iPhone ne rivalise sérieusement avec celui-ci. Principalement à cause d'écrans plus petits et d'interfaces beaucoup moins fluides et optimisées.
Mais le plus important n'était pas dans le produit hier. Oui, c'était un grand jour car c'était le coup d'envoi de la 2ème phase de vie de l'iPhone, celle de la mondialisation et de l'explosion des volumes. Nous aurons un iPhone 3 l'année prochaine et probablement la gamme se démultipliera. Rendez-vous en Janvier pour les chiffres, je mise sur plus de 12 millions d'iPhone en 2008 ^^

lundi 9 juin 2008

Apple : le grand jour

Le grand jour est arrivé pour l'iPhone 2G 3G, 2G car c'est le 2ème iPhone, 3G pour l'HDSPA. Et si ce soir était un encore plus grand soir? Si demain, plus aucun produit Apple d'aujourd'hui n'était le même? A part peut-être le MacBook Air...
Les MacBooks ont un âge avancé, l'iPod touch nano pourrait remplacer l'iPod nano, l'iPhone est modifié, les iMacs aussi sont prêts pour un nouveau design, etc. Et on attend éventuellement aussi un nouveau produit, au choix, un iMod (iPod touch 7 pouces) ou un MacBook nano.
Mais pourtant, ce n'est qu'une WWDC, soit une conférence de développeurs que Steve Jobs ouvre ce soir. Beaucoup disent qu'on en attend trop de notre gourou préféré. Même s'il semble impossible que l'iPhone 2 ne soit pas présenté, cette keynote devrait logiquement être orientée "développement". Oui, mais, Apple est à un tournant de son histoire, les esprits les plus visionnaires ont bien compris que la part de marché dans l'informatique de la pomme allait croître inexorablement durant les, au moins, 4 prochaines années, et cette conférence de développeurs intervient à ce moment, à un moment où les développements sur plates-formes pommées vont exploser. Alors, quel meilleur moyen de soigner ces petits softeux que de fournir à tout le monde des toutes nouvelles machines toutes belles...? Réponse ce soir ^^

jeudi 5 juin 2008

Apple : inondation mondiale d’iPhone ?

L’iPhone va t-il inonder le monde à compter de ce mois de Juin. Les dernières annonces de contrats avec des opérateurs téléphoniques dans le monde entier le laisse penser. En fait, tout se passe comme ci, après un round d’observation du monde de la téléphonie avec ce produit phare, cher, et source de revenus via un pourcentage sur les abonnements, Apple préparait l’offensive du volume. A voir le nombre d’accords conclus, il va être possible d’acheter un téléphone Apple dans la plupart des pays du monde sous peu. Rappelons aussi, qu’après avoir remué le monde avec l’iPhone, Apple a probablement favorisé une baisse importante des coûts de production des technologies dont il a besoin pour fabriquer ses téléphones, libérant de la marge sur la vente de ces téléphones et compensant les pertes de revenus occasionnées par une éventuelle fin des parts prélevées sur les abonnements.

Que peut-on attendre donc des annonces de lundi ? Il semblerait logique que plusieurs nouveaux iPhones soient dévoilés. A moins que ce ne soit l’étape suivante. Verrons-nous une gamme d’iPhone ou simplement un iPhone 3G+ ?  Je ne me risque pas au pronostic mais j’espère que nous verrons une gamme complète sous peu, avec au moins un iPhone nano 3 pouces et edge et un iPhone normal 3G+. Il paraîtrait curieux qu’Apple reste longtemps sans un iPhone nano lui permettant de toucher un plus large public et ainsi augmenter ses volumes. Car il s’agit là d’une réaction en chaine : on appâte avec l’iPhone et on finit par vendre des Mac. Ce phénomène s’est observé avec l’iPhone, j’en suis un vivant exemple.

mercredi 4 juin 2008

2009, la révolution Moorestown ?

Si 2008 voit l’arrivé des premiers processeurs Intel Centrino Atom (ou Via Isaiah et Nvidia Tegra) appelés à donner naissance à une nouvelle génération d’appareils mobile (les MIDs, Mobie Internet Devices), c’est en 2009 que l’explosion de ce type d’objet devrait commencer. En effet, la génération 2008 des processeurs Atom est déjà prometteuse mais celle de 2009, Moorestown donc, avec une consommation électrique annoncée comme divisée par 10, une taille réduite et des performances graphiques multipliées par 2, grâce au design SOC (System On Chip), se révèlera tellement performante que les produits qui en découleront repousseront les limites du module portable.

Ces modules, sortes de gros iPod touch ou iPhone, avec des écrans de 4, 7 ou 10 pouces, beaucoup aujourd’hui affirment qu’ils n’en voient pas l’utilité et que ce marché restera cantonné à celui du PMP. C’est ignorer le potentiel gigantesque de ces appareils.

Premier exemple : les personnes peu familières avec l’informatique, pour lesquelles les ordinateurs sont trop compliqués. Combien d’entre elles (et elles sont si nombreuses…) expliquent qu’internet n’est pas pour elles, que c’est trop compliqué. Nous, enfants de l’internet savons bien une chose : internet n’est pas compliqué, encore faut-il le rendre accessible. Et les MIDs sont une chance historique. Ces personnes n’ont pas besoin de clavier tellement elles tapent lentement, le clavier virtuel sur écran tactile leur suffit largement (personnellement, je préfère aussi cette solution qui permet d’obtenir des appareils plus fins). Une interface multitouch de type iPhone encore simplifiée ne laisse pas de doute à la personne : à chaque étape de son besoin, il n’y a qu’à toucher le bon bouton virtuel. Un client mail simplifié ne posera ainsi aucune difficulté, et des personnes âgées seules ne pouvant se déplacer en magasin pourront, rassurées, commander en ligne facilement le livre dont elles ont besoin. Il s’agit ici d’exemples simples pour cette seule application des MIDs, mais ils auront aussi un rôle de modules à tout faire pour chacun, avec ses fonctions adaptées à chaque situation de vie. Vite, je vais lancer ma Start-up :p

jeudi 29 mai 2008

Sacrifier pour mieux développer

Dans l’industrie, quelle soit technologique ou pas, il est un principe assez simple, qui consiste à sacrifier certains raffinements d’un produit pour favoriser l’émergence d’une nouveauté. En faisant ces sacrifices, des marges sont dégagées pour payer cette couteuse innovation, des performances sont dégagées pour favoriser son fonctionnement.

C’est le principe qui a prévalu à la conception de l’iPhone 1, principalement en ce qui concerne la connectivité 3G. Apple a amené une nouvelle technologie d’importance majeure (le grand écran couleur et son interface multitouch) en faisant l’impasse sur certaines fonctionnalités (la 3G, donc) qui auraient, soit handicapé les performances (la batterie) de l’appareil, soit contrarié la stratégie du fabricant lui-même (absence de téléchargement de fichier, d’accès au système de fichier, fermeture relative pour maîtriser la plate-forme…). En effet, un écran de 3,5 pouces rétro-éclairé, ça consomme beaucoup…

Enfin, comment ne pas pester contre l’absence de fonction de mémo vocal, en série sur tous les téléphones mais incompréhensiblement absent d’un iPhone qui serait, par ailleurs, très bien équipé, avec iTunes, pour les gérer.

Pourtant, si l’iPhone  fait l’impasse sur des fonctions de bases, ce qu’il a apporté compense absolument tous ces défauts. Des défauts qui servent d’arguments à tous ses opposants. Mais qui aura sorti le premier ce module grand écran à tout faire ? L’histoire s’en souviendra, et quand tous les téléphones (ou une grande partie, les partisans du clavier physique n’ont pas de raison d’abdiquer) auront ce format, la réussite d’Apple n’en sera que plus éclatante. Ce n’est pas que je n’aimerais pas un clavier physique, c’est plutôt que le prix à payer pour l’avoir (boîtier plus épais et plus complexe) est trop important en regard de ce que l’on gagne à le virtualiser.

Surement les détracteurs de l’iPhone n’ont-ils pas conscience de 2 points importants : les stratégies des entreprises ne sont pas toujours à 100% en adéquation avec les besoins des utilisateurs et « les choses vont très vite dans le monde d’aujourd’hui » : nous sommes à la veille d’un nouvel iPhone repoussant les limites du premier et qui sait où nous en serons avec l’iPhone 3.

De plus, Apple ne restera pas longtemps avec une seule version de téléphone…Et comme j’ai lu un jour sur un forum « Si l’iPhone ne vous plaît pas, et bien, n’achetez pas l’iPhone ! ».

Appliqué à l’automobile, ce principe pourrait, par exemple, voir naître des véhicules électriques ou hybrides, qui, pour promouvoir cette technologie, feraient l’impasse sur des raffinements auxquels nous sommes habitués aujourd’hui pour concentrer les coûts sur une chaine de traction couteuse. Tout comme Apple a renoncé à la 3G pour que son écran multitouch ait assez d’énergie pour tenir 2 jours et non 1 seul si la 3G avait été présente. Et tout cela aide à pousser des technologies, qui, petit à petit, avec les volumes générés et la technique s’améliorant, récupèrent les raffinements perdus.

Le problème de l’automobile, c’est que peu de constructeurs raisonnent avec ce principe. Le fait de perdre une fonctionnalité est presque vu comme une impossibilité totale quand il s’agit de concevoir un nouveau véhicule successeur d’un autre (d’où la liberté du nouvel arrivant sur un marché). Pourtant, à l’aube de profonds changements structurels dans cette industrie, le moment de se remettre en question et d’oser concevoir différemment va se rapprocher à grands pas. On en sent les prémices et l’un des concept-cars les plus représentatif à cet égard est la Citroën C-Cactus, un véhicule qui applique savamment le principe du sacrifice. Pour se payer sa chaine de traction hybride-diesel, ce véhicule fait l’impasse sur la planche de bord, sur les vitres qui s’ouvrent, et use d’autres astuces pour limiter ses coûts. Et, au passage, il gagne une différenciation, qui, à elle seule, est un formidable argument de vente. Mais ce n’est qu’un prototype, et la peur du risque qui gangrène toute cette industrie est là pour réfréner les velléités de le commercialiser. Certes, il y a sûrement d’autres très bonnes raisons, les constructeurs automobile sont excellent pour les trouver, mais il y a aussi un extraordinaire marché à conquérir et un intérêt certain à être précurseur. L’image de tout ce qui se rapporte au pétrole va considérablement continuer à se dégrader dans la décennie qui suit et tout sacrifice qui permettra de développer à grande échelle l’hybridation ou même l’électrique total, sera vu comme nécessaire s’il est correctement expliqué. Espérons retrouver une voiture inspirée de ce concept bientôt sur nos routes.

En sacrifiant, on découvre parfois des façons de faire les choses finalement plus pratiques ou plus simples que ce que l’on faisait avant, des systèmes pensés différemment et qui, au prix de petits sacrifice, rendent de grands services. Car c’est bien là le cœur du principe : compenser très largement une perte par un gain important.

jeudi 22 mai 2008

La Nintendo DS précurseur

Ces temps-ci sortent des nouveaux "jeux" sur Nintendo DS, représentatifs d'une nouvelle génération d'applications au service de l'utilisateur. Hier, nous utilisions des logiciels sur nos ordinateurs, aujourd'hui, et surtout demain, nous en utiliserons beaucoup plus sur nos téléphones, modules, consoles, télés.
Le premier de ces jeux est "touch mechanics" ou comment s'adonner à la mécanique sans mettre ses mains dans le cambouis. Il fallait y penser, avec l'écran tactile et les capacités 3D de la console, on démonte, on apprend, on comprend la mécanique. Un moyen ludique pour connaître les bases. Autre "jeu", autre idée, "leçons de cuisine" remplace avantageusement le livre de cuisine en utilisant les possibilités de la console pour guider tout au long d'une recette, par des explications parlées et des illustrations. Pour passer à l'étape suivante, il suffit de le dire! Et un minuteur prévient de la fin de la cuisson.
Finalement, encore une fois, tout cela paraît simple, mais, il fallait y penser. Et Nintendo qui, le premier, a senti le potentiel "hors-jeu" de ses consoles, a tout compris. Les éditeurs s'engouffrent dans la brèche.
Au delà de la DS, ce type d'application, répondant à des besoins spécifiques de tous les jours et de chacun, est appelé à se développer sur des nouvelles plate-forme tactiles et portables qui envahiront les foyers dans les 2 ans à venir. Et qui seront de plus en plus simple d'utilisation.
La course à la puissance a laissé place à la course à l'utilisation optimale de cette puissance.